Daniel Hourdé

Artiste autodidacte, Daniel Hourdé apprend la peinture et le dessin à l’âge de 14 ans auprès d’une artiste peintre à Sète. En 1970, il intègre l’École des Beaux-Arts de Grenoble alors âgé de vingt ans et poursuit à l’École des Beaux-Arts de Paris. Sa première exposition personnelle a lieu au musée de Villefranche-sur-Saône en 1980. Depuis, il fait l’objet de nombreuses expositions en galerie, musées et salons, à Paris et à l’étranger. Ses œuvres peuvent également se retrouver dans les rues de la capitale, comme en 2016 lorsqu’il investit le Pont des Arts. Il vit et travaille actuellement à Paris.

Le travail de Daniel Hourdé prend des formes multiples, dessins, installations, mais la sculpture reste centrale dans sa démarche artistique avec l’utilisation de la fonte à cire perdue. Complexe et remplie de sens, son œuvre est habitée par l’héritage du christianisme et par une fascination de l’iconographie religieuse notamment avec le motif de la couronne d’épines qui est très présent.

Comme l’a décrit Dominique Baqué dans son ouvrage consacré à l’artiste, son art se veut intemporel et transhistorique [1]. Nous sommes confrontés à des personnages d’une force surhumaine, sans visage, anonymes, tourmentés et menacés avec un mélange de motifs mythologiques, chrétiens et de la culture pop. Daniel Hourdé mêle le tragique avec l’humour et l’ironie et oscille entre figuration et abstraction.

[1] Dominique Baqué, Daniel Hourdé, Éditions du Regard, 2021.

Daniel Hourdé, Martyrium Mundi (2021), inox poli-miroir et aluminium doré à la feuille d'or.