Olivier Gourvil

Olivier Gourvil, né en 1952, vit et travaille à Paris. Il expose en Europe, en Asie et aux États-Unis.

Il commence à peindre dans un registre proche de la figuration. Dans les années 70, il peint des personnages dans des espaces très épurés. S'il débute avec la figure, cette peinture est déjà marquée par toutes les sources de l'abstraction. Il commence à exposer son travail, notamment auprès de galeristes tels que Nane Stern. Il se confronte ensuite à la photographie et au cinéma, réalisant des reconstitutions en maquette qu’il filme. Ce détour lui fait prendre conscience qu’il doit se consacrer à la peinture. Il y revient par une abstraction influencée par le paysage, la construction. En 1988, il s'installe dans son atelier actuel.

Pour lui, le dessin est étroitement mêlé à la peinture qu'il développe comme un espace abstrait. À partir des années 1990, le dessin prend une part déterminante dans ses créations. Influencé par la sculpture de Richard Deacon, c'est à ce moment-là que la question de la forme se pose. Au départ, il réalise des dessins très schématiques, liés à des structures, à la recherche de matérialité de l’espace. Il insère des découpes, des caches, par lesquels se crée un vocabulaire : celui des sinusoïdes, des grilles mais aussi des comics. Il croise des modalités construites avec des courbes, provenant de la bande dessinée, de la nature, d’une sensation. Ce qui donne des superpositions, des rotations, des grilles, des perspectives.

Il considère que l’abstraction se trouve dans le réel. Ses figures laissent une marge d’interprétation. Au cours de sa première période abstraite, il ne peint pratiquement qu’à la peinture acrylique puis il introduit la peinture à l’huile. Il confronte ces deux matières et les met en relation pour obtenir des registres différents et faire apparaître la surface suivant des sensations distinctes et contrastées.

Monographie « Olivier Gourvil, peintures, dessins 2004-2020 » publiée par les éditions Loco, Paris, 2021. Textes d’Antonia Birnbaum. Entretien avec Guitemie Maldonado. Dans le cadre de «Collection Monogr@phie» de l’ADAGP.

Olivier Gourvil, Véronèse 4 (2019), huile et acrylique sur toile.